Vous connaissez mon amour pour les incipits ! En voici quelques-uns des meilleurs (selon moi).
Aujourd’hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.
L’Étranger, Albert Camus. 1942
L’incipit, qui est le début du livre, est fait pour attiser la curiosité du lecteur, lui donner envie de poursuivre sa lecture et poser le cadre de l’histoire. Ça paraît simple, mais c’est loin de l’être. Ici, la première phrase vient vous chercher, on se demande tout de suite comment sa mère est morte, comment le personnage va le vivre etc. On enchaîne directement avec la seconde :ou peut-être hier je ne sais pas », qui va poser encore plus de questions. C’est le GOAT des incipits.
Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.
Genèse, chapitre 1 verset 1
Rien de mieux qu’une phrase annonçant l’origine de quelque chose pour débuter une histoire. Le but étant finalement de savoir : comment on en est arrivé là aujourd’hui. C’est toujours un sans faute, d’autant plus que la création de la terre est une des questions les plus vieilles au monde.
La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide
Aurélien, Louis Aragon. 1944
Franchement est-ce qu’on commence un livre comme ça ? Eh bien Aragon l’a fait, lui. C’est difficile de croire qu’une histoire d’amour se cache dans ce livre n’est-ce pas ?
Et évidemment, on n’ oublie pas le fameux :
Longtemps je me suis couchée de bonne heure.
À la recherche du temps perdu, Marcel Proust. 1913
Parce qu’honnêtement, qu’est-ce qui fait que maintenant il ne se couche plus de bonne heure ? À quelle heure se couche-t-il et pour quoi faire ??
Voilà, c’était mes incipits préférés pour votre plus grand bonheur. De nos jours je trouve ça difficile d’avoir une vraie incipit accrochante et intéressante.
Est-ce que les incipits sont importants pour vous ? Et si oui, quels sont les meilleurs incipits que vous ayez lus ? Réponse en commentaire !
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